Editorial : Intrapreneuriat au Burkina Faso : Oser franchir le pas !

Je me fais le devoir d’interpeller les entrepreneurs qui ont une certaine surface financière et dont les entreprises prospèrent.

Cette réussite est à mettre à leur actif. Félicitations !

Mais, ce sont à eux que je m’adresse en leur parlant aujourd’hui de l’intrapreneuriat qui diffère de l’entrepreneuriat.

Sans entrepreneuriat, il n’y a pas d’intrapreneuriat

Mais sans intrapreneuriat, l’entrepreneuriat ne se portera au mieux de sa forme.

Ce n’est pas un jeu de mots ;  ce sont deux concepts  distincts.

Il ne me paraît plus nécessaire de définir le concept de l’entrepreneuriat.

Il est connu de tous.

Ce qui est moins évident, c’est l’intrapreneuriat.

Qu’est-ce que l’intrapreneuriat ?

 L’intrapreneuriat fait peu à peu sa place dans le monde de l’entreprise.

Par définition, l’intrapreneuriat est un « néologisme désignant la mise en place d’une démarche d’entrepreneuriat au sein de l’entreprise. »

 Qu’est-ce-à-dire ?  L’entreprise laisse à ses salariés le soin de développer en interne des projets économiques.

Aussi simple que ça, c’est une pratique qui permet à des employés d’une entreprise de disposer des moyens et du temps nécessaires pour réfléchir et agir afin de créer et d’innover pour l’évolution de l’entité.

Ce sont des « collaborateurs qui sortent de leur seul statut de salarié pour agir comme des entrepreneurs, sans en être pour autant »

Dans le jargon du business, les intrapreneurs sont des salariés considérés  comme des  sortes d’entrepreneurs au sein d’une société parce que leurs idées sont valorisées et transformées en modèle de rentabilité.

Pourquoi l’intrapreneuriat ?

Sans faire de l’infobésité, l’intrapreneuriat est né du départ massif des cadres des entreprises vers l’entrepreneuriat.

Ces dernières années, de nombreux employés notamment des cadres  démissionnent de leur poste pour créer leur propre entreprise.

C’est ainsi qu’un mécanisme a été trouvé pour arrêter ces départs massifs qui fragilisent les entreprises.

Et c’était dans les années 70,  sous l’impulsion de l’homme politique Gifford Pinchot que le concept de l’intrapreneuriat est apparu.

Il est mis au-devant de la scène depuis plusieurs années maintenant.

Il permet aux cadres d’une entreprise de concilier avantages de l’entrepreneuriat et du salariat.

Depuis 2020, un nombre croissant  d’entreprises franchissent le pas de l’entrepreneuriat interne pour ne pas dire de l’intrapreneuriat.

Les  avantages ?

L’innovation est un atout majeur pour booster la compétitivité de son entreprise.

En tant que tel, l’intrapreneuriat qui est un concept novateur récent permet de fidéliser  les excellents profits  et d’éviter leur départ de l’entreprise.

Il permet aussi de  « donner un coup d’accélérateur à l’innovation dans l’entreprise. »

Et  d’aller « explorer de nouveaux projets et, partant, de nouvelles opportunités de croissance ».

Une telle entreprise innove plus rapidement.

Hélas ! En Afrique, le concept est encore peu connu et  la plupart de nos entreprises hésitent à franchir le pas.

Oser !

Raphael Aspavati  NOUNAGNON

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *