Start-up: Salif Sana, le jeune qui a utilisé son foner d’étudiant pour devenir entrepreneur.

« On a débuté avec  une table, un banc, un four et quelques matériels nécessaires ».

 Ainsi s’exprime le promoteur de « Sanaplus restaurant » lorsque nous lui avons demandé de nous expliquer ses débuts.

La deuxième et troisième tranche de son foner d’étudiant en droit ont servi à  renforcer le capital de l’entreprise.

Mais au bout de trois ans d’activités, Sanaplus tire son épingle du jeu.

Véritable passionné de la restauration, l’étudiant  Salif Sana, au lieu d’étudier les cours de droit dans ses cahiers n’y voyait qu’entreprendre.

La passion ayant pris le dessus, il lui faut alors vivre pleinement sa vocation.

Du coup,  « je n’ai pas hésité au bon moment » lorsque l’idée lui est enfin  venue de commencer du pain brochettes et le fast food  pour, dit-il, répondre à un besoin à Tenkodogo.

De tous les membres de la famille, seule sa maman a fini par en être convaincue.

Elle était devenue son soutien inconditionnel

Sinon sa complice dans l’exercice de cette nouvelle profession

Car, quoi qu’on dise, l’entrepreneuriat est une profession.

Mais au fil du temps, il lui devenait difficile de mettre les deux ensembles : Le restaurant  et les cours de droit.

Il fallait choisir entre l’entrepreneuriat et l’amphithéâtre de l’université.

Et  d’un seul coup le covid-19

« Sanaplus restaurant » venait de naître quelques mois plus tôt.

Le 19 mars 2020, le Burkina Faso enregistrait son premier cas de covid-19 dans une panique généralisée.

Les affres  de cette pandémie et le confinement qui  en ont suivi ne sont pas de nature à faciliter  l’émergence de l’entreprise de Salif Sana.

Il  s’en souvient : « C’était dur à vivre, on vendait presque rien »

Il se rappelle ce jour où il a acheté de  la viande pour  500 Fcfa chez  son boucher  pour faire  des brochettes et n’a rien vendu jusqu’à la fermeture.

« Je n’avais plus de clients, raconte le promoteur de  Sanaplus,  et les  riverains aussi ne sortaient  plus »

« Mon petit que j’ai formé et qui m’aidait a fui » dit-il avec beaucoup d’émotion et de tristesse.

« Je n’ai  jamais lâché… J’avais foi« 

« Pour surmonter  cela,  j’ai dû  faire recours à ma jeunesse,  ma passion et la pertinence de mon projet… » commente-t-il.

Au  lieu de paniquer, il a «  commencé par vivre  la situation comme normale  et passagère en élaborant des stratégies pour revenir en force » dit Salif Sana

Il a dû réétudier son projet et l’adapter au contexte.

Ainsi, il a privilégié la vente avec  ses proches qui le comprennent.

Aujourd’hui, il conjugue ce temps au passé et « Sanaplus restaurant » emploie 8 permanents et 2 occasionnel

Selon lui, il n’y a pas de miracle en entrepreneuriat et s’il en a un, c’est alors le professionnel, la rigueur, le travail bien fait.

Et le respect inconditionnel du client.

« Sanaplus a 3 ans d’existence et  nous sommes à un stade où l’entreprise a besoin de moi 100% et 24h24 pour relever de nouveaux défis. » rassure-t-il.

Aminata Zono

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