Ilboudo Mohamadou :  » La cuniculture est un élevage de principe et de rigueur »

Il est un employé de la société internationale de transport africain par rail ( SITARAIL)

Mais il est aussi entrepreneur.

Il s’investit en agriculture et en élevage notamment la cuniculture.

Il s’agit de l’élevage des lapins.

Dans cette interview, il en parle à cœur ouvert.

Quel est l’état de la cuniculture au Burkina Faso ?

La cuniculture est en plein essor au Burkina.

Une décennie en arrière, elle était récente et à l’état embryonnaire.

 De nos jours,  l’adoption est bien matérialisée, sauf qu’il y a encore beaucoup d’amélioration à apporter.

 Comment expliquez-vous le fait qu’il y ait peu de jeunes qui s’intéressent à la cuniculture ?

La cuniculture est un élevage de principe et de rigueur, le tout coiffée d’un intérêt économique important.

 En effet, pour se lancer dans la cuniculture et à en faire de cela une activité principale et rentable,  il y a un seuil minimal à atteindre.

Et ceci, dans le cadre de la réalisation des infrastructures,  l’acquisition de sujets sélectionné et fiable (au moins 20 Cages mères), le suivi technique, la gestion de l’alimentation et des produits sanitaires.

 Ce qui précède,  explique la réticence de la jeunesse à se jeter dans le bain de la cuniculture.

 À ceci, il faut ajouter les mortalités inopinées des sujets dues à de multiples maladies dont l’une des plus compromettantes est la VHD (maladie hémorragique du lapin)

De façon concrète, pour un jeune burkinabè qui veut se lancer dans la cuniculture, que lui faut-il ?

Il lui faut, à mon avis, se nourrir la passion de la cuniculture

Avoir l’humilité et la sagesse de surmonter les échecs et assimilés

 Être patient et toujours  être déterminé

Avoir un espace propice si c’est au sol, ou un clapier modèle et modeste pour débuter

Quelques exemples de clapiers

Avoir au moins un couple ou trio avec dominance de femelle.

Avoir une quantité suffisante d’aliment à sa disposition pour tenir au moins 1 mois ( d’où un sac de 25kg environ).

Avoir toujours ses sujets à jour de leur vaccination.

 Appliquer les conseils et appui technique.

En un mot, je dirai connaître les fondamentaux en élevage de lapins.

Quel est le type d’élevage et de lapins adaptés à l’environnement du Burkina.

 Il existe 2 types d’élevage de lapin : au sol et en cage ( appelé aussi : hors sol).

 Le mieux indiqué est l’élevage en cage car cela facilite une prompte gestion.

 De toutes les races admises dans les clapiers, les plus rentables sont les hybrides.

 A l’achat des reproducteurs, bien qu’ils soient coûteux ( environ 30.000 Fcfa, le jeune couple adulte), restent prolifiques et fiables en croissance et en poids.

Citez-nous quelques maladies dont les cuniculteurs doivent faire attention.

La  VHD,  la Pasteurellose, la Gale, les  Mamites, la pododermatite ( nécrose des pattes, le coryza, la coccidiose, les abcès, la torticolis, les mycoses, la teigne et la myxomatose.

Quels conseils avez-vous  à donner à ceux qui veulent se lancer dans la cuniculture ?

 Les conseils à donner à ceux qui veulent faire l’élevage des lapins sont les suivants :

 Nous  recommandons aux jeunes d’être disciplinés et organisés dans la pratique de la cuniculture.

 Avoir une  profilaxie  prompte dictée par un technicien d’élevage.

Nous conseillons aux jeunes de maintenir l’établissement d’élevage ( au sol ou en cage = clapiers) en bon état d’hygiène.

 De tenir un cahier de suivi qui reflète l’évolution de leur élevage cunicole.

 Nous leurs demandons également d’avoir un cahier de charges où ils noteront les dépenses et les entrées.

Et enfin, d’administrer aux sujets de l’aliment de qualité

Interview réalisée par Aminata Zono

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