Start-up : Au Burkina,  Mme Koulsouma Kanazoé valorise le beurre de karité pour  fabriquer des produits cosmétiques bio

L’histoire de cette start-up a commencé en 2020.

C’était au moment de la campagne pour les élections couplées présidentielles et législatives.

Elle se rappelle qu’un parti politique en campagne électorale  à Koupela avait inscrit dans son programme l’autonomisation des jeunes du Burkina Faso et de Kouritenga.

C’est alors qu’elle a saisi l’opportunité pour acquérir les connaissances rudimentaires d’un métier dont elle rêvait depuis fort longtemps.

En effet: « l’idée de fabriquer des produits cosmétiques à base du beurre de karité est née du constat que j’ai fait que sur le marché de Koupéla, le beurre de karité, pommade corporelle venait de Ouagadougou et d’ailleurs » fait savoir Mme Koulsouma Kanazoé

En elle-même, elle s’était dit « pourquoi ne pas me lancer dans cette activité au plan local » surtout qu’elle est native de la région.

Mme Koulsouma Kanazoé à ses débuts de production de savon

Sans le savoir, elle venait de mettre en œuvre  l’une des qualités d’entrepreneur qui est de répondre à un besoin de son entourage.

Lentement mais progressivement, elle s’est mise à la tâche avec pour fonds de commerce ses petites épargnes.

En 2021, tout bascule dans le bon sens.

En 2021, c’est l’année à laquelle son entreprise a  pris forme.

 Elle explique qu’elle a bénéficié  d’un accompagnement  du  projet  d’Amélioration de la compétitivité des entreprises rurales et urbaines du Centre-Est et la création d’emplois Décents, Inclusifs et Durables (PACE  DID)   qui est un projet financé par Enabel au centre Est.

« Ce projet qui m’accompagne sur trois ans m’a permis d’avoir un local et des matériels de production semi artisanale. » fait-elle savoir.

En Septembre 2022, grâce à la direction générale de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’autonomisation des jeunes ( DGPEAJ), «  j’ai  postulé à un appel à projet financé par la Confejes  (Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports ayant le français en partage)   dont le résultat a été concluant. » informe la start-up Koulsouma  Kanazoé.

Elle a modernisé sa production après le soutien des deux projets

Elle ne cache pas sa joie en laissant entendre qu’elle a  eu un prix de renforcement et des matériels de digital 

Mais avant, elle a bénéficié de la formation en continu des techniciens de la DGPEAJ.

Ce qui fait d’elle, une start-up de qualité  qui maîtrise au mieux les techniques de production et de gestion d’une entreprise.

 Des produits cosmétiques 100% bio

Depuis 2021, Koulsouma  Multi Services ( KMS ) fabrique et met sur le marché des produits cosmétiques 100% bio qui font la différence.

De l’avis de sa promotrice, Mme Koulsouma Kanazoé, les pommades de Koulsouma Multi Services, sont  100% naturel et protègent la peau contre les irritations provoquées par le soleil et le vent et  protègent  également contre la fraîcheur.

Quelques produits cosmétiques de Koulsouma Multi Services

D’après ses informations, son unité de production fabrique entre autres, les pommades ‘’corporelle KARI-TIM’’, pommades de cheveux, savon corporels, savon de lessive, Baum de nerfs, crème à lèvres, savon liquide,  savon kabakourou.

A l’en croire, la livraison est possible dans toutes les villes du Burkina et même à l’international.

Ainsi,  les produits de KMS sont disponibles sur le marché, notamment  chez ‘’les revendeurs de Pouytenga, de   Koupela, de  Tenkodogo, de  Ouagadougou, dans les alimentations, boutiques et en Centre Afrique et en Côte d’ivoire.’’

Pour ce qui concerne la fabrication de ces pommades, la promotrice de KMS rassure que rien n’est fait  au hasard : «  Pour les commandes corporelles, nous mesurons le beurre en kg puis le faire fondre puis ajouter l’olive et/ ou autres produits. »

Elle complète : «  Quand le mélange est bien fait au bout d’un temps, on le met au froid, on ajoute le parfum et on les met dans les emballages puis après on les étiquette et on les met sur le marché ».

La promotrice de Koulsouma Multi Services encadré par Romain Kaboré ( à droite) et Ali Tonane ( à gauche) tous deux responsables à la DGPEAJ

Ce travail minutieux rendu possible grâce à ses formations  reçues de la direction générale de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’autonomisation des jeunes ( DGPEAJ) lui a permis de participer à succès  à trois expositions organisées dans la région du Centre Est dont elle est originaire.

Elle emploie actuellement 6 personnes qui sont des permanentes et 2 occasionnelles.

Le mal ralentisseur !

 En plus du manque de financement, il y a  l’inaccessibilité de la matière première, la cherté des produits, le  manque d’emballages et de matériels industriels.

Voilà le lot de difficultés auxquelles la promotrice de l’unité de production Koulsouma  Multi Services se trouve confrontée.

De ce fait, elle invite l’Etat à redoubler d’efforts pour soutenir  les jeunes entreprises à s’installer confortablement (produits certifiés, produits bien emballés, bien étiquetés)

En partance pour la livraison…. malgré le mal ralentisseur

 Elle pense qu’il serait bien aussi que l’Etat investisse pour former les jeunes entrepreneurs à  confectionner leurs étiquettes et les techniques de présentation de leurs produits,

Toutefois, elle n’a manqué de remercier l’Etat burkinabè à travers le ministère en charge de la jeunesse en particulier la direction générale de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’autonomisation des jeunes.

Elle dit aussi ses reconnaissances au  PACE DID pour tout le soutien que lui apporte ce projet

Sophie Farga

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