A partir du 1er Janvier 2023, le Burkina Faso ne fera plus partie du programme de préférence commerciale de l’AGOA. Quels sont les produits concernés par cette mesure ? Et quelle est l’implication de cette décision ?
Cette décision a été prise par le président des États-Unis parce que « le gouvernement du Burkina Faso n’a pas mis en place, ou fait des progrès continus en vue d’établir, le respect de l’État de droit et du pluralisme politique »
Ainsi, après l’Éthiopie, le Mali et la Guinée en 2021, c’est le Burkina Faso qui écope de cette sanction américaine.
Le double Coup d’État du 24 janvier et du 30 septembre au Burkina Faso a eu raison de la démocratie, condition sine qua non de l’accord à l’AGOA.
Les produits concernés par la suspension
Les produits que le Burkina Faso vers les États-Unis qui bénéficient des opportunités liées à l’AGOA portent essentiellement sur la noix de cajou.
Selon un communiqué du ministère en charge du commerce, au titre de l’année 2020, la valeur de la noix de cajou est estimée à 350,6 millions de FCFA représentant 98,7% des exportations totales sous AGOA.
En 2021, poursuit le même communiqué, la valeur de la noix de cajou exportée est estimée à 939,5 millions de FCFA.
Du coup, la suspension annoncée du Burkina Faso implique que la noix d’acajou ne profitera plus de la franchise de droits de douane pour accéder au marché américain dans le cadre de l’AGOA.
Les implications
« Les noix de cajou exporté vers les États-Unis seront frappées désormais des droits de douane de 28,6 F CFA/kg » rappelle le communiqué du ministère en charge du commerce.
De plus, le Burkina Faso ne pourra plus participer aux activités liées à l’AGOA, notamment le Forum AGOA, les formations et autres activités de renforcement de capacités financés par les USA.
D’une façon générale, la suspension du Burkina Faso de l’AGOA ne signifie pas que le pays n’exportera plus vers les États-Unis.
Ce qui change est que les produits sous AGOA seront désormais frappés de droits de douane.
Un coup dur pour la noix de cajou mais pas forcément pour l’économie nationale.
Aminata Zono