Actuellement, le ministère de la jeunesse, à travers sa direction générale de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’autonomisation des jeunes, expérimente à la maison d’arrêt et de correction de Tenkodogo, la formation en entrepreneuriat des pensionnaires de cette prison.
Ce projet financé par l’Agence belge de développement ( Enabel) consiste à identifier et former des détenus de la prison de Tenkodogo dans certains métiers.
Le directeur du partenariat et de suivi des initiatives entrepreneuriales, Romain Kaboré, explique que cette formation est une action du projet d’appui à l’autonomisation socio-économique des jeunes du centre-est.
En d’autres termes, c’est un volet expérimental sur deux ans du projet sus-cité.
Cette action en direction des détenus de la prison de Tenkodogo vise a former « les détenus de cette maison d’arrêt dans des métiers comme la menuiserie métallique, la saponification ( savon liquide et en boule) et en coupe couture » a mentionné Romain Kaboré.
L’objectif, selon lui, est d’équiper la maison d’arrêt de ces trois métiers de manière à permettre à ses pensionnaires de se faire former.
Ainsi, une fois la liberté recouvrée, ils auront un métier à exercer pour s’éloigner de l’oisiveté la mère de tous les vices.
Les critères de sélection des détenus
La formation n’est pas donnée à tous les prisonniers de cette maison d’arrêt et de correction.
D’après les explications de Romain Kaboré, ce sont les agents de la garde de sécurité pénitentiaire ( GSP) qui identifient les détenus selon des critères bien définis de telle sorte que la fin de leur formation coïncide avec leur libération.
Ce sont ces mêmes GSP qui sélectionnent les détenus qui les forment après avoir eux-mêmes été formés en tant que formateurs.
Aminata Zono