Gisèle ADJAHO est étudiante en année de licence en Lettres modernes. En mai 2018, elle décide d’apprendre la cordonnerie à ses heures perdues. Aujourd’hui, elle est un exemple pour les jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat.
Son histoire est banale. Elle est étudiante en première année d’université à Calavi.
Pour se rendre sur le campus, elle a un cordonnier qui lui fabrique les chaussures qu’elle porte.
Tellement, « je me sens à l’aise dans les chaussures » dit-elle, qu’elle décide d’apprendre le métier de la cordonnerie à ses heures perdues.
« C’est alors qu’un jour, je me suis rendue chez mon cordonnier et lui ai demandé de me faire former dans son métier », raconte Gisèle ADJAHO.
Mais elle se souvient que le cordonnier l’avait ridiculisée : « Il s’est moqué de moi et m’a dit que ce n’est pas un métier de femme » regrette-t-elle.
« J’avais un peu honte… », mais elle s’en est remise aussitôt parce qu’elle tenait à cette formation surtout qu’elle dit qu’elle « ne voyait rien de si dur et de si compliqué dans la fabrication de chaussures. »
Son endurance a payé
Pendant les vacances, elle s’est rendue chez un autre cordonnier qui accepta de la former.
« Quand j’ai commencé par l’exercer, mon entourage ne s’en revenait pas y compris mes parents » affirme-t-elle.
Heureusement que certains de ses amis et proches lui « demandaient de leur en fabriquer. »
« J’ai commencé par me faire de petits sous qui m’ont permis aujourd’hui d’avoir ma boutique de vente de chaussures » dit-elle.
Depuis lors, elle allie étude et entrepreneuriat et facine sans cesse son entourage.
Elle dit fabriquer toutes sortes de chaussures (hommes femmes et enfants) à partir du cuir qu’elle recycle et vient dans les sacs communément appelés « venus de France ».
Aujourd’hui, elle est un exemple dans la ville de Parakou où des jeunes ont envie de se lancer aussi dans l’entrepreneuriat
Gisèle Adjaho ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.
Son ambition, c’est de faire de la maroquinerie et pour cela : « Je lance un SOS aux gens de bonne volonté pour me soutenir » conclut-elle.
Aminata ZONO